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 Source Pierre-Olivier Zappa journaliste de TVA Nouvelles

 

L’Agence de revenu du Canada (ARC) estime qu’environ 800 000 comptes d’utilisateurs ont été piratés par des tiers non autorisés au mois de février.

 L’ARC a révélé vendredi les détails de son analyse qui a révélé l’obtention d’ID utilisateurs et de mots de passe par des sources externes. Ceux-ci n’auraient pas été compromis en raison d’une violation des systèmes en ligne de l’Agence, mais pourraient avoir été obtenus pour «des stratagèmes d’hameçonnage par courriel ou des fuites de données par des tiers», a-t-on noté.

 Selon le journaliste Pierre-Olivier Zappa de TVA Nouvelles, les mots de passe des 800 000 comptes en question circuleraient déjà sur le «dark web».

Ainsi, l’ARC avait envoyé aux utilisateurs concernés, le 16 février dernier, un message les informant de la suppression de l’adresse courriel figurant à leur compte.

Certains pourraient d’ailleurs avoir complètement perdu leur compte. Ces personnes seront contactées par l’ARC et une marche à suivre pour la récupération de leurs informations leur sera fournie.

 

À noter que le courriel qu’ils recevront n’aura aucun lien cliquable et aucun renseignement personnel ne sera demandé non plus.

«Nous commencerons à révoquer les identifiants d’utilisateur et les mots de passe à partir de demain, le 13 mars 2021. Nous informerons les personnes touchées et leur fournirons des instructions sur la façon d’accéder à nouveau à leur compte», a indiqué par courriel Charles Drouin, des relations publiques de l’ARC.

Mois de prévention contre la fraude

De façon quelque peu fortuite, l’organisme a rappelé que mars est le mois de prévention contre la fraude, et a donné quelques conseils aux usagers en matière de cybersécurité.

Lors de l’utilisation de l’onglet «Mon dossier» sur le site web de l’ARC, on encourage les gens à créer un numéro d’identification personnel (NIP) pour faciliter les communications avec l’Agence. Il est ainsi très pratique de s’inscrire aux avis par courriel pour recevoir tout avis de modification de mots de passe ou d’ID utilisateur.

Ensuite, on incite les particuliers à surveiller leur compte et à vérifier que leurs renseignements personnels et d’entreprise sont à jour, afin de déceler tout changement non désiré.

Finalement, «installer un logiciel pour supprimer tous les logiciels malveillants des ordinateurs et des appareils afin de s’assurer que les ID utilisateur et les mots de passe demeurent protégés», est une autre pratique utile à adopter.

Avec ses services administratifs à 99% en ligne, ses cours d'éducation numérique et ses transports intelligents, le pays fait figure de modèle.

 

Ce jeudi soir, les dirigeants européens se retrouveront pour un dîner à Tallinn. Un événement qui symbolisera l'ouverture d'un sommet consacré au numérique en Europe. Qu'il soit organisé en Estonie ne doit rien au hasard. Le pays, à la tête en ce moment du Conseil de l'Union européenne, est particulièrement en avance dans son utilisation des nouvelles technologies. Administration, écoles, transports: tout ou presque se fait en ligne. Si bien que certains spécialistes qualifient le pays d'1,3 million d'habitants de nation la plus avancée au monde en la matière. 

Une transition amorcée il y a 20 ans

Pour l'Estonie, tout a commencé il y a une vingtaine d'années. Le pays a pris son indépendance vis à vis de la Russie en 1991 et peine depuis à décoller économiquement. Alors que ses voisins ont chacun leurs spécialités, lui ne se démarque par aucun produit particulier. Le gouvernement décide alors de tenter un pari: celui du numérique. 

"Ce qui a poussé le gouvernement à partir sur cette voie-là, c'est aussi le fait qu'on manquait de moyens, notamment pour veiller au bon fonctionnement de l'administration publique. Avoir des services publics efficients coûte cher", raconte à L'Express Linnar Viik, une figure de la tech estonienne, membre de l'Institut européen d'innovation et de technologie. La e-administration a donc logiquement été l'un des premiers piliers de l'Estonie numérique. Elle est aujourd'hui particulièrement développée.  

Voter, payer ses impôts et stocker ses ordonnances médicales en ligne

Les démarches administratives, par exemple, sont toutes dématérialisées, à l'exception des mariages, des divorces et des ventes immobilières. Les Estoniens les réalisent grâce à une "carte d'identité numérique", obligatoire dès 15 ans, et que possèdent 95% des habitants du pays. Avec elle, on peut aussi payer son abonnement de bus et ses impôts. Elle sert également de support à ordonnances médicales: en la présentant dans une pharmacie, on peut se procurer les médicaments qu'a prescrit le médecin. Enfin, cette carte permet aussi de voter en ligne, y compris depuis l'étranger dans 116 pays (dont 80 sans ambassade ni consulat). 

 

A cette e-administration, s'ajoutent d'autres services très high-tech, tels qu'un réseau Wi-Fi gratuit couvrant la plupart des zones habitées, des cours d'éducation numérique à l'école -ainsi qu'une messagerie en ligne pour discuter entre parents et professeurs-, une législation favorisant le développement des voitures autonomes, des bus intelligents capables de localiser tout téléphone depuis lequel est passé un appel d'urgence, ou encore un statut de e-résident. Ce dernier, introduit il y a quelques années, permet de bénéficier non pas de la nationalité estonienne, mais d'avantages de nature économique. L'objectif: encourager les citoyens du monde entier à venir développer leur entreprise en Estonie. 

Un système "rentable économiquement"

Le système estonien "a d'abord permis de vraiment améliorer la transparence, par exemple au niveau de l'administration, explique Linnar Viik. Il est aussi très rentable économiquement. A développer, ça n'a pas coûté grand-chose, et ensuite, ça engendre moins de dépenses qu'un système classique." 

Selon le site e-estonia, l'e-administration, bien qu'elle fonctionne désormais 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, n'a besoin que de 1000 informaticiens pour tourner et coûte 60 à 65 millions d'euros par an. A lui seul, le système de vote en ligne permettrait d'économiser "11 000 journées de travail" par élection. 

L'Estonie est devenue un modèle du genre, si bien qu'elle voit régulièrement défiler sur ses terres des personnalités politiques en quête d'inspiration. En juin dernier, Edouard Philippe y a fait son premier déplacement à l'étranger.  

La crainte d'un piratage

"Si tout ça a été rendu possible, raconte Linnar Viik, c'est aussi parce que la population a très bien accueilli ces évolutions. Elle s'est montrée très pragmatiques: les Estoniens ont compris qu'ils y gagneraient, ne serait-ce qu'en supprimant le tri de tout un tas de papier." Des craintes? Le spécialiste estime qu'elles ont été peu nombreuses. Des universitaires et des politiciens ont pourtant régulièrement exprimé leur peur d'un éventuel piratage. Le Parti du Centre en a même fait un thème de campagne récurrent. L'un de ses membres expliquait en juin dernier à RFIque sans être paranoïaque, il convenait de se poser "des questions." 

Si le système de vote électronique n'a, malgré les mises en garde d'experts, pas encore fait l'objet de piratage, l'Estonie a déjà été victime de ce que certains ont nommé "un acte de cyberguerre". C'était au printemps 2007: plusieurs services administratifs avaient été mis hors service par des pirates informatiques. 

Linnar Viik, de son côté, préfère insister sur l'ultra-sécurisation de ces services, qui "s'améliore de plus en plus". Il conclut en expliquant que ce ne sont pas ces réserves qui font arrêter l'Estonie dans sa folle course au numérique. Les prochains projets? Une cryptomonnaie nationale et un gouvernement plus intelligent, qui ne se contente pas de faciliter les démarches administratives, mais les anticipe. Le système détecte que votre enfant est en âge d'entrer à la crèche? Il vous proposera automatiquement des noms d'école où l'inscrire... sur internet bien sûr. 

Par Perrine Signoret

L'express

Source CAA-Québec

 

Chaque année, des milliers de Canadiens voient leurs renseignements personnels subtilisés par des individus sans scrupules qui n'hésitent pas à utiliser ces précieuses informations à des fins criminelles. Voici quelques conseils pour prévenir le vol d'identité et réagir efficacement en cas de fraude.

Les criminels ne reculent devant aucune ruse pour obtenir les données personnelles de leurs victimes potentielles. Ils peuvent par exemple subtiliser un portefeuille, espionner les transactions effectuées au guichet automatique, envoyer des courriels frauduleux et même fouiller les poubelles à la recherche d'informations qui pourraient leur servir. Ces renseignements précieux sont ensuite utilisés pour réaliser des achats en ligne, demandes de passeport, ouverture de comptes bancaires, demandes de prêt, etc. au nom et à l'insu de la victime, qui ne réalise pas toujours les manigances dont elle fait l'objet. 

D'après un sondage réalisé par Sécurité publique Québec, le clonage de cartes semble représenter le problème le plus important en matière de capture des données personnelles. En effet, dans les cas où la victime pouvait identifier la façon dont les fraudeurs se sont appropriés ses données personnelles, près de 40% étaient des cas de clonage de cartes. 

Protection des donnéesPour prévenir le vol d’identité

Heureusement, il existe plusieurs façons de prévenir le vol d'identité et d'éviter l'utilisation frauduleuse de vos renseignements personnels.

  • Préservez jalousement vos données personnelles en évitant de les divulguer sur le Web et en déchiquetant les documents qui contiennent des informations-clés.
  • Prenez garde au hameçonnage et à l'envoi de courriels frauduleux. Certains criminels sont très habiles, alors mieux vaut vérifier auprès de votre institution financière en cas de doute. N'envoyez jamais de courriel contenant votre NIP ou vos numéros de cartes de crédit et de comptes bancaires et dotez votre ordinateur d'un antivirus efficace.
  • Apposez votre signature sur vos cartes de crédit et prenez l'habitude de ne traîner que le nécessaire lorsque vous sortez. En cas de vol, les démarches seront moins compliquées si vous avez laissé certains documents à la maison.
  • Protégez votre NIP lorsque vous effectuez des transactions et gardez l'œil sur votre carte bancaire. Si vous faites des achats en ligne, ne naviguez que sur des sites sécurisés dont l'adresse débute par https://
  • Prenez quelques minutes par mois pour vérifier vos factures et vos relevés de carte de crédit. Signalez immédiatement toute transaction qui vous semble douteuse.

Une fois par année, demandez une copie de votre dossier de crédit afin de pouvoir relever les irrégularités.

Quoi faire en cas de vol de vos informations personnelles

Vous pensez être victime d'un vol d'identité? Ne paniquez pas! Prenez le temps de contacter votre assureur, qui peut être en mesure de vous aider. Certaines assurances habitation, comme la Police antistress MD, comprennent un service d'assistance juridique téléphonique dont les experts peuvent répondre à vos questions et vous guider dans la marche à suivre.

 

En agissant rapidement, vous serez en mesure de limiter les dégâts. Voici les principales étapes:

  • Préparez d'abord un tableau dans lequel vous énumérerez les documents qui ont été volés et vos numéros de cartes et de comptes bancaires. Écrivez chaque démarche que vous entreprenez, de même que le nom de chaque personne que vous consultez à ce sujet.
  • Contactez rapidement la police pour signaler l'incident et notez le numéro d'événement lié à votre dossier. Portez aussi plainte au Centre antifraude du Canada en composant le 1 888 495-8501. Cet organisme recense les cas de vol d'identité survenus au Canada.
  • Remplissez une déclaration de vol d'identité qui facilitera vos démarches auprès des institutions financières et des agences de crédit.
    déclaration de vol d'identitéFichier PDF
  • Communiquez avec vos créanciers pour savoir si des transactions irrégulières ont été effectuées à partir de vos comptes bancaires ou de vos cartes de crédit. Assurez-vous qu'aucun chèque ne vous a été volé et changez les mots de passe que vous utilisez pour accéder à votre institution financière sur le Web; changez également régulièrement ceux de votre boîte de courriel et de vos comptes sur les réseaux sociaux.
  • Appelez sans tarder les deux agences d'évaluation de crédit œuvrant au Canada, soit Equifax et TransUnion. Avisez-les de la situation et demandez à ce qu'un avis de fraude soit ajouté à votre dossier de crédit. Les prêteurs seront ainsi tenus de vous contacter si quelqu'un utilise votre identité pour emprunter de l'argent.
  • Finalement, avisez Postes Canada, les organismes gouvernementaux et vos fournisseurs de services (Internet, téléphonie, etc.) de la situation afin qu'ils puissent avoir la puce à l'oreille en cas de demande suspecte. Vous pourrez aussi profiter de l'occasion pour remplacer les documents volés.

 

Source CAA-Québec

 

Demain, l'intelligence artificielle occupera une place prépondérante dans nos vies et notamment dans les questions de sécurité. L'urgence est donc de relever le défi juridique inhérent à cette technologie, alors que le patron de Facebook Mark Zuckerberg doit rendre des comptes devant le Congrès américain ce mardi, à la suite de l'affaire Cambridge Analytica. Un scandale de plus sur les données personnelles qui a révélé la naïveté dont nous avons tous fait preuve à l'égard des nouveaux outils technologiques. Par Philippe Mabille, directeur de la rédaction.

 

« Il ne faudrait pas que tous les acteurs de l'intelligence artificielle soient, à mon image, des mâles blancs quadragénaires formés dans les universités américaines ou européennes. » En quelques mots, présentant le 29 mars la stratégie française pour l'IA au Collège de France, Emmanuel Macron a mis le doigt sur le principal danger : celui d'une captation des nouvelles technologies par une vision hégémonique et conformiste.

L'une des solutions pour contrer cette dérive d'un futur dystopique est de mettre l'accent sur la diversité des chercheurs en intelligence artificielle. Il faut donc former beaucoup plus de femmes pour s'assurer que l'IA n'ait pas un biais sexiste et veiller à la diversité des origines des équipes de recherche. Comme le dit le rapport Villani (intitulé "Donner un sens à l'intelligence artificielle"), le manque de mixité et de diversité constaté peut si l'on n'y prend garde conduire « les algorithmes à reproduire des biais cognitifs souvent inconscients dans la conception des programmes, l'analyse des données et l'interprétation des résultats ». Il y a pire. Début 2016, un robot conversationnel développé par Microsoft est devenu raciste en se connectant aux réseaux sociaux.

Mark Zuckerberg cherche t-il à gagner du temps ?

L'affaire Cambridge Analytica, qui vient de frapper au cœur l'empire Facebook, est une autre illustration du danger que fait peser sur la démocratie notre naïveté à l'égard des nouveaux outils technologiques. Soyons bienveillants à l'égard de Mark Zuckerberg lorsqu'il nous assure que Facebook ne pensait qu'à faire le bien en rendant possible l'interconnexion de millions de personnes (et même de plus de 1 milliard) et en les rendant "accros" au partage d'informations.

Mais les faits sont têtus : le réseau social n'a rien pu faire contre le vol des données de dizaines de millions d'utilisateurs et la mise en place de stratégies de manipulations politiques de masse. Zuckerberg est peu crédible lorsqu'il affirme qu'il faudra « des années pour réparer Facebook » et empêcher que cela se reproduise. Soit c'est très complexe et cette impuissance est encore plus inquiétante, soit Facebook fait montre d'une mauvaise volonté suspecte dont il est permis de se demander s'il ne s'agit pas de gagner du temps pour ne pas tuer la poule aux œufs d'or de la publicité en ligne.

Tim Cook, le patron d'Apple, ne s'est pas privé de critiquer le modèle économique de Facebook, centré sur la monétisation des données personnelles. « Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit » : la formule popularisée par Bruce Willis est en train de tourner à la prise de conscience planétaire.

L'IA, des technologies qui vont entrer dans notre intimité

 Le défi posé par l'IA, ce n'est pas tant le mythe de la Singularité évoqué par les fous furieux de la Silicon Valley que celui de l'IA dite « faible », celle des algorithmes de tous les jours, « qui affectent notre accès à l'information, à la culture, à l'emploi ou encore au crédit », a souligné Cédric Villani. Et c'est d'autant plus dangereux qu'à la vérité - tous les chercheurs le reconnaissent - nous ne savons pas ce qui se passe à l'intérieur des algorithmes que l'on est en train d'entraîner à apprendre par eux-mêmes.

L'IA dans nos vies, demain, ce ne sera pas seulement des services aussi utiles que des assistants personnels intelligents, des systèmes de reconnaissance vocale comme Siri ou Alexa, des traducteurs automatiques. Ce seront des technologies qui vont entrer dans notre intimité, interférer avec notre éducation, nos déplacements, nos finances personnelles, notre santé... Mais aussi la police ou la justice prédictive voire de nouvelles façons de faire la guerre, avec des soldats "augmentés" ou des armes létales autonomes, théoriquement interdites.

Un "Giec de l'IA" à la hauteur des enjeux ?

Il faudra encadrer les dérives potentielles, mais « franchement, on ne sait pas» comment le faire, confie Cédric Villani. Le mathématicien se contente de proposer la création d'un « comité d'éthique en intelligence artificielle » et d'un « observatoire sur la non-prolifération des armes autonomes ». Quand on pense à la difficulté d'empêcher la prolifération des armes nucléaires, le rapprochement fait froid dans le dos. Emmanuel Macron appelle à une "éthique de l'IA" et propose de créer un "Giec de l'IA", sur le modèle du groupement de scientifiques chargés du climat. Sauf que, si ces derniers ont su nous avertir du danger, le rôle du Giec se limite à celui de lanceur d'alerte : ce n'est pas lui qui empêchera la planète de succomber au réchauffement. Ce sera la responsabilité des politiques. Et de fait, si un Giec de l'IA voit le jour, il ne s'agirait que de disposer d'« une expertise mondiale et indépendante pour organiser le débat démocratique de manière autonome », selon Emmanuel Macron. On ne voit pas bien en quoi il pourrait garantir que « nos démocraties ne succomberont pas à un syndrome orwellien où la technologie devient une forme d'instance de contrôle ».

Le sujet sera mis au menu du prochain sommet du G20, en Argentine. Mais il est à craindre que cet appel à la régulation ne reste incantatoire. Le risque est double. D'abord, celui d'une révolte, déjà à l'oeuvre, contre les technologies, au risque de freiner l'innovation. Le danger inverse est une forme de résignation où nous, le « produit », nous laisserions les géants de la technologie nous imposer un futur auquel nous ne comprenons rien. C'est tout l'enjeu du nouveau Règlement général sur la protection des données (RGPD) que de redonner à l'individu des outils pour tenter de reprendre la maîtrise de sa vie numérique qui va de plus en plus se confondre avec sa vie tout court.

 

Article de La Tribune.fr

 PHILIPPE MABILLE

Philippe Mabille

@phmabille

Gracieuseté de Radio-Canada 

Une photo d'un écran de téléphone intelligent sur lequel sont affichés les icônes de différents réseaux sociaux. Ceux d'Instagram, de WhatsApp et de Facebook sont mis en évidence au centre.
Instagram, WhatsApp et Facebook rassemblent 2,7 milliards d'utilisateurs dans le monde. Photo: iStock

Mercredi, Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger ont connu des interruptions de service intermittentes empêchant quelque 2,7 milliards de personnes d'accéder à ces services partout dans le monde. Quelque 24 heures plus tard, alors que la situation est presque entièrement résorbée, Facebook a annoncé qu'un changement de configuration de ses serveurs était à l'origine de la panne, l'une des plus importantes de son histoire.

D’après le site spécialisé en détection des pannes DownDetector(Nouvelle fenêtre), les services ont commencé à se stabiliser aux alentours de 22 h mercredi.

Malgré cela, le site des développeurs de Facebook, où l’état des services est indiqué, signalait toujours des problèmes intermittents(Nouvelle fenêtre) jeudi après-midi.

Facebook s’est tourné vers l’un de ses concurrents, Twitter, pour offrir une courte explication, jeudi midi. « Hier, après un changement dans la configuration des serveurs, de nombreuses personnes ont eu du mal à accéder à nos applis et nos services. Nous avons maintenant réglé les problèmes et nos systèmes sont en train de se rétablir. » 

Mercredi après-midi, le réseau social avait confirmé qu'une cyberattaque n'était pas à l'origine des interruptions, tout en indiquant être toujours à la recherche d'une cause.

Facebook dit songer à rembourser les annonceurs dont les publicités n'ont pas pu être affichées pendant la panne mondiale.

Une autre enquête ouverte

L’importante panne est survenue mercredi, le jour où une enquête a été ouverte dans l’État de New York au sujet du partage de données personnelles avec d’autres groupes technologiques, selon le New York Times.

Facebook partage ou a partagé de nombreuses données personnelles avec des entreprises technologiques extérieures, dont les fabricants de téléphones intelligents, pour que ses services soient compatibles avec leurs systèmes d'exploitation, diverses applications ou sites web. Le réseau social donne accès à ces données par le biais de « partenariats » signés avec ces groupes. Nombre d'entre eux ne sont déjà plus actifs, selon Facebook.

Contacté par l'AFP, Facebook a indiqué qu'il était « connu que des enquêtes fédérales, y compris par le ministère de la Justice, étaient en cours » et qu'il « coopérait » toujours avec les enquêteurs.

La panne et l’enquête sur Facebook ont eu des échos jusqu’à Wall Street, où le titre du réseau social avait reculé de 2,4 % à l’ouverture des marchés jeudi.

Le magazine en ligne TechCrunch rapporte de son côté que le service de messagerie chiffrée Telegram, concurrent de WhatsApp, a enregistré 3 millions de nouveaux utilisateurs mercredi pendant la panne des services de Facebook.